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Des poèmes de mon cru, sérieux et moins sérieux...
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22 septembre 2009

Dépravation

Dépravation


Un samedi soir assez chaud

Je me retrouve en boîte

Seul, quelque peu mal dans ma peau

Seul, dans cet endroit à l’atmosphère moite

Qu’est-ce que j’y fais ? Je ne sais pas

Cela ne dépend pas de moi…

 

Depuis déjà un quart d’heure

Mon regard inexpressif pointe une fille

Diverses pensées dans ma tête fourmillent

Quelle beauté, waouh, t’en meurs !

Là voilà qui se déhanche avec un type

Une danse très obscène, pleine de vigueur

Qui vous excite à vous serrer les tripes

À juste titre, avec raison

J’ai pu trouver un nom à la demoiselle :

Elle s’appelle « Dépravation »

Et vous le verrez : c’est une fille charnelle…

 

Dépravation est vraiment grande de taille

Un mètre quatre-vingts ou plus

Physique de femme russe

Parfait, sans la moindre faille

Dépravation est sombre, légèrement brune

Tout en chair, mais pas très grasse

Un peu stéatopyge, derrière en lunes

Une poitrine prononcée, de forte masse

Elle porte un fort court singlet

Ne cachant que les seins, le ventre à découvert

C’est vraiment une fille en l’air

Une frivole à rendre muet

Ce qui est en dessous n’est pas moins révoltant

Une culotte style collant

Un vrai slip ! Longueur : disons, vingt centimètres !

Laissant nues les cuisses charnues

Et une bonne partie des jambes peu velues

Le reste recouvert par des demi-bottes

Qui, sur la piste, font la trotte

De pas provocants de maître !

 

Dépravation fait une pause

En embrassant passionnément une autre meuf

Pouah ! C’est une lesbienne d’une certaine dose

Dont les intentions ne sont guère tuées dans l’œuf

Là voilà qui se dirige vers ma table

D’un pas voluptueux, désinvolte à l’extrême

Elle vient vers ma table, c’est inévitable !

Elle est assise presque en face de moi

Mais elle ne me regarde pas

En dépit de ça, j’observe son visage

Joli, mais hyper-maquillé

Un brin de beauté sauvage

Difficile d’y résister

Toutefois, petit à petit, elle me dégoûte

Et je regrette d’avoir croisé sa route…

 

Juste deux minutes plus tard

Dépravation commande un demi-casier

Je crois rêver

Ce que je vois est bizarre

La fille a tout vidé en dix minutes !

Là vraiment, je dis tout haut : « Zut ! »

Et je ne suis pas au bout de mes surprises

Des vices, cette fille est une valise…

 

Dépravation est à nouveau sur la piste

Elle est objet d’attouchements

Pour la plupart bestiaux, tous réalistes

Porteurs d’un message violent

Insoutenable débauche

Sur-amplifiée par des prises de stupéfiants

Accentuant des désirs gauches

 

Dans les vapes, titubante

Avec bien de peine, elle regagne sa place

De manière insolente

Elle donne un ordre au barman, cette garce

Horreur ! On apporte six autres bouteilles

En un rien de temps, elle en a terminé quatre

Tiens ! Je n’ai jamais vu un estomac pareil !

Des soulards, elle est le pâtre !

 

Brusquement, la demoiselle me regarde

J’ose croire que c’est par mégarde

Je me trompe : elle insiste

Il semble qu’elle veut m’embrasser

C’est bien triste

Que d’être dans un tel état d’ébriété !

Dépravation rate mes joues

Et trébuche sur mes genoux

Sur mes jambes, elle est couchée

Dix secondes ne se sont pas écoulées

Mademoiselle pousse un gros rot violent

Qui se mue bientôt en affreux vomissements

Une gigantesque fontaine liquide

Jaillit net de la bouche de Dépravation

Sur le sol, une vaste mare tout acide

C’est fortement nauséabond

Les vomissures sont d’une telle quantité

Que ça sort du côté de la porte d’entrée

Dégueuler pendant une minute d’affilée

Les records sont pulvérisés

Mais il y a plus immonde à voir

Surtout pour un samedi soir…

 

Un mélange de salive et de bière

Coule encore du menton de Dépravation

Que dehors, en direction de la portière

Deux petits gosses, une fille et un garçon

Paraissent attendre notre demoiselle

Sur mes genoux, Dépravation s’appuie d’une main

Durement, debout elle se tient

Bien qu’ivre morte, elle est encore belle

Elle s’essuie les lèvres… Qu’est-ce qu’elle fabrique ?

Devant moi, elle ôte son singlet

Une nudité satanique

Que voilà un blasphème oculaire complet !

Elle glisse, marche dans sa flaque visqueuse

D’une démarche terriblement licencieuse

Elle se dirige vers les deux petits bambins

Quelques secondes après, je crie, pétrifié : « Hein ? »

Doucement, elle déboutonne sa culotte

Sans honte, sans gêne, elle l’ôte

Devant les gosses émerveillés

Voyant cette scène, je me mets à hurler…

 

… dans mon douillet et petit lit

Par tous les diables, quel horrible cauchemar !

J’en ai mes pensées abruties

Je retrouve mon calme après grand regard

Ce songe éprouvant, était-ce la voix de Dieu ?

Ou les idées de l’Adversaire ?

Ou encor le produit de mon esprit tortueux ?

De le savoir, il n’est pas très nécessaire

Car en fait, j’ai pu tirer une vraie leçon

J’ai péché par pensée, cela, je ne peux le nier

Je dois par conséquent prendre mes précautions

Pour que rêve ne devienne pas vérité

C’est qu’éviter à tout prix les boîtes de nuit

Protège l’œil spirituel de pires ennuis

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